Raconte-moi une histoire !


L'histoire du jour :
Le petit ogre qui voulait apprendre à lire
Un ogron gentil et mignon, à en dégoûter sa famille...
Album illustrée par Sophie Hérout, publié aux éditions Lire c'est partir.
Raconté par Johanna et Maya.

Raconte-moi une histoire !


Allez, un autre petit livre pour petits confinés !
Qui mange quoi ?
Encore un coup de Thierry Laval... l'auteur illustrateur à rayures que rien n'arrête...
Et toujours raconté avec Maya et Johanna.

Raconte-moi une histoire !


Comme il faut encore occuper les petits...
Aujourd'hui on leur raconte une histoire.
Qui fait peur ?
Album écrit et illustré par Thierry Laval, aux éditions Lire c'est partir.
Raconté avec l'aide de Maya et Johanna.

Raconte moi une histoire !


Comme il faut toujours occuper les petits...
Autant leur raconter une histoire.

Debout Barnabé !
Barnabé apprend à s'habiller.
Album écrit et illustré par Thierry Laval, aux éditions Lire c'est partir.
Raconté avec l'aide de Maya et Johanna.

Raconte-moi une histoire !


Comme il faut encore garder un peu les petits au chaud...
et une histoire, une !
Il est laid, TRÈS LAID...
Il est méchant, TRÈS MÉCHANT...
Et il n'aime pas les enfants, il les DÉTESTE !!!
C'est... Le monstre aux doudous !
Album illustré par Fabrice Mosca, publié aux éditions Lire c'est partir.
Raconté avec l'aide de Maya et Johanna.

Raconte-moi une histoire !


Comme il faut bien occuper les canards...
Autant leur raconter encore une histoire !
Pourquoi ?
Parce que.
La ballade d'une petite fille très curieuse.
Album illustrée par Fabrice Mosca, publié aux éditions Lire c'est partir.
Raconté avec l'aide de Maya et Johanna.

Raconte-moi une histoire !


Comme il faut bien occuper les petits...
Autant leur raconter une histoire !
Papa où es-tu ?
La ballade d'un petit canard à la recherche de son père.
Album illustré par Thierry Laval, aux éditions Lire c'est partir.
Raconté avec l'aide de Maya et Johanna.

Le monstre du bout du bois


Fini l'été, c'est la rentrée...
Le monstre du bout du bois est de sortie...
Et il est vraiment très terriblement terrifiant !

voilà ce qu'il fait des enfants : 



Le monstre du bout du bois
Album de 32 page pour enfants sages de 5-6 ans,
Illustré par le monstrueux Thierry Laval
Editions Lire c'est partir 2019

Sam du marais



Sam, chassé de l'école et de chez lui, doit braver la nuit du marais pour rejoindre la sorcière, sa grand-mère. Alors que la tempête se lève, il croise le chemin d'un alligator, d'un chasseur fou, d'une ogresse...
et d'un maître d'école !
C'est avec humour et courage qu'il va affronter les dangers qui le menacent.

Une petite histoire triste et drôle, sombre et lumineuse à la fois, pleine de personnages effrayants, mais aussi d'espoir (si, c'est possible), elle est illustrée (fort bien d'ailleurs) par Thierry Laval, poète rural bien connu des alligators.

Ce tout petit ouvrage est en théorie destiné à des lecteurs à partir de 8 ans, ou plutôt 9 en y réfléchissant bien, mais je vous en déconseille toutefois la lecture, car il est truffé d'inexactitudes, voire de mensonges éhontés et, surtout, il ne respecte rien.
Déjà publié en 2015 aux éditions Lire c'est partir, il est d'ailleurs épuisé chez cet éditeur.

Si toutefois vous souhaitez tout de même vous le procurer parce qu'il n'est pas trop long et somme toute assez abordable, il est aujourd'hui disponible en ebook à 0,99 € et en livre broché (45 pages) à 3,99 € ici

Sacha l'été, LA BD !


L'été est là, voilà Sacha !

Cette histoire débuta de façon peu enthousiasmante il faut bien le reconnaître.
Mes parents étaient partis, m'abandonnant chez mes grand-parents que
je connaissais à peine. Et le peu entrevu de ma grand-mère ne me donnait pas
particulièrement envie d'en savoir davantage. Mais voilà, j'allais passer l'été avec
eux, perdue au milieu de nulle part...
Et je n'étais pas au bout de mes surprises !


Sacha l'été

Bande dessinée jeunesse (ou pas), 
illustrée par le remarquable Jean-Christophe Mazurie,
Editions frimousse, collection BD Mousse, juillet 2019.

J'ajoute, non sans un minimum de fierté, que Sacha fait partie des bonnes lectures conseillées par le 
Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil


Sandokan et les tigres de Mompracem


En 1848 dans la mer de Malaisie, le Prince Sandokan est dépossédé de son trône par les britanniques occupant la région. Devenu pirate pour exercer sa vengeance, il combat avec quelques compagnons, l'impérialisme des colons. Ensemble, ils luttent afin de protéger leur île de Mompracem, ses habitants et leur liberté.
Avec l'aide de son fidèle ami Yanez, qui l'accompagne dans ses combats et ses aventures rocambolesques, Sandokan affronte les épreuves que lui réservent ses ennemis. Le plus redoutable d'entre eux, Lord Guillonk est l'oncle de Marianne, la courageuse jeune femme qui a choisi de s'enfuir avec lui et d'épouser sa cause. Ce représentant de la puissance coloniale les traque sans relâche...

Emilio Salgari, équivalent italien de Jules Verne, est un auteur du 19e siècle spécialiste des romans d'aventure. Peu traduit en France, il a rencontré beaucoup de succès en Italie et dans les pays anglo-saxons. Sandokan, son héros le plus connu, apparaît dans onze romans, dont certains on fait l'objet de traductions et d'adaptations en films, bande dessinée et même séries.

Cette nouvelle version, traduite par Odile Bertagnolio et moi-même, dont la couverture est dessinée par Thierry Laval, est disponible en ebook à 2,99 € et en livre broché (400 pages) à 12,,99 € ici

Le petit chaperon rouge


Le petit chaperon rouge
  Illustrations splendides de Clément Lefèvre
Collection carte blanche
Editions Fleurus, Albums 32 p, 4-7 ans
(Il s'agit du conte traditionnel du petit chaperon rouge dans la version se trouvant également dans les 
"Jolis contes de loups et de petits enfants à croquer" chez le même éditeur)

Il était une fois un petit poney






Un poney dans mon frigo 
Illustrations de Julie Mellan
Poche 128 pages, à partir de 8-9 ans
Lire c'est partir 2017, épuisé

Vive les vacances !

Elles sont déjà finies mais les prochaines seront bientôt..
Alors pour les anticiper ou les occuper, un grand livre avec dedans cinq histoires pleines de personnages qui se retrouvent à la fin, des jeux pas tactiles mais amusants quand même et soyons fous, des cartes postales à envoyer à Mémée.

Vive les vacances !

Textes : Raffaella Bertagnolio ; Illustrations : Olga Demidova 
Album 64 pages, à partir de 8 ans
Editions Fleurus 2017.

Où t'es papa ?

C'est un petit canard à la recherche de son père.
Évidement, impossible de le trouver...
Mais n'importe qui peut pas faire l'affaire.
Et le petit canard ne va pas renoncer...
 Papa où es-tu ?
Texte de Raffaella Bertagnolio ; Illustrations de Thierry Laval
Mini Album 16 pages
Pour apprendre aux tout petits les noms des animaux et de leurs bébés.
Et il n'est même plus en rupture de stock.

J'aime bien les ogres...

Un petit ogre propre et gentil à en désespérer sa famille...


Ces ogres-là auraient pu ressembler à ça...

Ils ressemblent finalement à ça :

Le petit ogre qui voulait apprendre à lire
Texte : Raffaella Bertagnolio ; Illustrations : Sophie Hérout
Album 32 pages ; 5- 6 ans
Lire c'est partir, septembre 2016

Et le petit ogre existe aussi en CD Audio.

Le monstre aux doudous

Il est grand, très grand...
Il est laid, très laid...
Il est méchant, très méchant...
Et il n'aime pas les enfants... Il les déteste !

Et moi, je l'aime bien... Et visiblement (pour ma plus grande joie) les enfants aussi, puisque le monstre revient encore cette année. On peut donc affirmer 
qu'entre autres qualités, l'enfant n'est pas rancunier.


Texte Raffaella Bertagnolio, Illustrations Fabrice Mosca
Lire c'est partir, 2009, Album 16 p. 3-6 ans

Et le monstre existe aussi en CD Audio.

Pourquoi ?

Parce que la curiosité insatiable d'une petite fille finit par user...
même le plus méchant des ogres.
Texte Raffaella Bertagnolio, Illustrations Fabrice Mosca 
Lire c'est partir, 2014, Album 4-5 ans, épuisé

Des histoires qui chatouillent les narines...

Au propre et au figuré car il y a pour de vrai des pastilles odorantes à tripoter (deux pour être précise, une au début et une à la fin du livre). 
Enfin, au propre il faut le dire vite, car il s'agit tout de même des aventures d'un chevalier qui ne s'est jamais lavé, d'un loup qui ignore l'usage de la bosse à dents, d'un ogre qui sent l'ogre, d'un pirate qui sent très fort le poisson et d'un putois qui ferait n'importe quoi pour sentir... le putois. Il y a bien une princesse qui sent la framboise, mais ça ne va pas durer...


Et encore plus rigolo, il y a même des histoires qui chatouillent les narines polonaises !

Le puissant Despieds

Le Chevalier Despieds n'a jamais perdu un combat. 
Et pour cause, tous ses ennemis s'enfuient à son approche...  
On se demande bien pourquoi ?
Le Chevalier Despieds
Texte : Raffaella Bertagnolio ; Illustrations : Laurent Richard
Collection Histoires qui chatouillent les narines
Editions Fleurus, 2015, Album 32 pages, 4-7 ans

Petit Putois


Petit Putois sent la vanille, et c'est vraiment trop la honte pour un putois ! Il ferait donc n'importe quoi pour sentir... le putois.
Le Putois à la vanille
Texte de Raffaella Bertagnolio ; Illustrations de Madeleine Brunelet
Collection Histoires qui chatouillent les narines
Editions Fleurus, 2015, Album 32 pages, 4-7 ans

L'haleine du loup

C'est l'histoire d'un loup cruel et rusé, super fort et carnivore. Hélas, il a un gros problème d'haleine. 
Il demande l'aide des animaux de la forêt qui vont bien rigoler.
Le loup qui sentait la fraise
Texte de Raffaella Bertagnolio ; Illustrations de Mélanie Grandgirard
Collection Histoires qui chatouillent les narines
Editions Fleurus, 2015, Album 32 pages, 4-7 ans

Hildegarde et Verditron

Il y a toujours une princesse, alors la voilà. 
Elle est belle et blonde, elle est rose et elle sent bon. 
Heureusement la sorcière va nous arranger ça !

La princesse Framboise

Texte de Raffaella Bertagnolio ; Illustrations d'Ariane Delrieu 
Collection Histoires qui chatouillent les narines
Editions Fleurus, 2015, Album 32 pages, 4-7 ans

Et encore un ogre !

Et celui-là est au chocolat...
L'ogre au chocolat
Texte de Raffaella Bertagnolio ; Illustrations de Florent Bégu
 Collection Histoires qui chatouillent les narines
Editions Fleurus, 2016, Album 32 pages, 4-7 ans

Le pirate Arrête

C'est vrai qu'il ne sent pas très bon. 
Mais surtout, il terrifie ses ennemis qui toujours le supplient : "ARREEEETE!"... 
C'est pourquoi on l'appelle "Le Pirate Arrête". 
Va-t-il enfin trouver son maître ?
Le Pirate Kipulepoisson
Texte de Raffaella Bertagnolio ; Illustrations de Carine Hinder
Collection Histoires qui chatouillent les narines
Editions Fleurus, 2016, Album 32 pages, 4-7 ans

Un pirate pour les plus grands

Sandokan, le tigre de malaisie

Petits et moins petits, on a adoré cette série... 


C'était l'adaptation d'un roman d'Emilio Salgari : Les Tigres de Mompracem ("Le Tigri di Mompracem").

En 1848 dans la mer de Malaisie, Sandokan, devenu pirate par vengeance, combat l'impérialisme des britanniques occupant la région, afin de protéger son île de Mompracem, ses habitants et leur liberté. 
Il est traqué par Lord James Guillonk, l'oncle de Marianne, la jeune femme qui a choisi de s'enfuir avec lui. Son fidèle ami, le portugais Yanez l'accompagne et le soutient dans ses combats et ses aventures rocambolesques.

Emilio Salgari est un auteur italien du 19e siècle, spécialiste des romans d'aventure destinés aux enfants et aux adolescents. Il a été peu traduit en France, bien qu'il ait rencontré beaucoup de succès en Italie et dans les pays anglo-saxons.


Sandokan le pirate de Malaisie, le protagoniste de ce récit, est son personnage le plus connu. Il apparaît dans onze romans, dont certains ont fait l'objet de traductions et d'adaptations cinématographiques, télévisuelles ou littéraires, telles que Le
Retour des Tigres de Malaisie
de Paco Ignacio Taibo II (éditions Métailié) ou Sandokan, Tigre de Malaisie, bande dessinée d'Hugo Pratt et Milo Milani (éditions Casterman).



Après des mois d'un travail d'équipe avec une co-traductrice au  patronyme également italien (Odile Bertagnolio) et un illustrateur au patronyme pas du tout italien (Thierry Laval), voilà enfin terminée une traduction des Tigres de Mompracem.
En voici quelques lignes : 
Dans la nuit du 20 décembre 1849, un violent ouragan se déchaînait sur Mompracem, île sauvage à la sinistre réputation, située dans la mer de Malaisie à quelques centaines de milles des côtes occidentales de Bornéo, et repaire de redoutables pirates. Dans le ciel, les nuages poussés par un vent furieux laissaient tomber sur les sombres forêts de l'île de terribles averses. Sur la mer soulevée par le vent, se heurtaient dans le désordre et se brisaient avec fureur d'énormes vagues, confondant leurs mugissements avec les explosions du tonnerre.

Ni dans les cabanes alignées au fond de la baie, ni sur les fortifications qui les défendaient, on n'apercevait de lumière. Il n’y en avait pas davantage sur les nombreux navires ancrés au-delà des récifs, sous les bois, ou sur la surface tumultueuse de la mer. Cependant, un voyageur arrivant de l’est aurait pu distinguer, sur la cime d'un très haut rocher se détachant à pic sur la mer, deux points lumineux, deux fenêtres éclairées. A travers un labyrinthe de tranchées et de terre-pleins effondrés, de palissades arrachées, de gabions éventrés, parmi lesquels on apercevait encore des armes brisées et des ossements humains, une vaste et solide cabane s'élevait, surmontée d'un grand drapeau rouge orné en son centre d’une tête de tigre.

Une pièce de cette habitation était éclairée. Ses parois étaient couvertes de lourdes étoffes rouges de velours et de brocards de grand prix, mais chiffonnées, déchirées et tachées par endroits. Le sol disparaissait sous d’épais tapis de perse éblouissants d'or, mais eux aussi salis et abîmés. Au centre de la pièce, une table d'ébène incrustée de nacre et ornée de garnitures d'argent était chargée de bouteilles et de verres de cristal. Dans les angles se dressaient de grandes bibliothèques en partie détruites, pleines de vases débordants de bracelets d'or, de boucles d'oreilles, de médaillons, de précieux objets sacrés tordus ou écrasés, de perles provenant sans doute de célèbres pêcheries de Ceylan, d’émeraudes, de rubis et de diamants scintillant comme autant de soleils sous les reflets d'une lampe dorée pendue au plafond. Dans un coin, trônait un divan turc aux franges arrachées, dans un autre, un harmonium d'ébène au clavier tailladé. Dans une confusion indescriptible étaient répandus tapis enroulés, splendides robes, tableaux de maîtres, lampes et bouteilles renversées, verres entiers ou brisés, ainsi que des fusils indiens ornés d'arabesques, des trombones d'Espagne, des sabres, des cimeterres, des haches, des poignards et autres pistolets.

Dans cette chambre si étrangement meublée, un homme était assis sur un fauteuil boiteux. Il était grand et élancé, avec une puissante musculature, des traits énergiques, masculins, fiers et d'une étrange beauté. Des cheveux longs lui tombaient sur les épaules et une barbe très noire entourait son visage légèrement halé. Il avait le front haut, ombragé de sourcils hardiment arqués, une petite bouche laissant entrevoir des dents scintillantes comme des perles, et deux yeux très noirs, d'un éclat brûlant qui aurait fait baisser n'importe quel autre regard.

Il était assis depuis quelques minutes sous la lampe, le regard fixe et les mains crispées sur le cimeterre qui pendait d'une large bande de soie rouge serrée autour d'une casaque de velours bleu brodée d'or. Un terrible grondement, secouant la cabane jusqu'à ses fondations, le tira brusquement de cette immobilité. Il jeta en arrière ses cheveux longs, assura sur sa tête le turban orné d'un splendide diamant gros comme une noix, et se leva soudain, regardant autour de lui d’un air lugubre.
- Il est minuit, murmura-t-il. Et il n'est pas encore rentré !

Il vida lentement un verre rempli d'un liquide couleur d'ambre, puis il ouvrit la porte, s'engageant d'un pas ferme entre les tranchées qui défendaient la cabane et s'arrêta au bord du grand rocher au pied duquel la mer rugissait furieusement. Il resta là quelques minutes, les bras croisés, immobile comme le rocher qui le soutenait, aspirant avec plaisir le souffle effrayant de la tempête et plongeant le regard sur la mer démontée. Puis il fit demi-tour, rentra dans la cabane et s'arrêta devant l'harmonium. Il fit courir ses doigts sur le clavier, tirant des sons rapides et qui avaient quelque chose d’étrange, de sauvage, puis qui ralentirent et s'éteignirent dans les grondements du tonnerre et les sifflements du vent.

Soudain, il tourna la tête vers la porte laissée entrouverte. Il se pencha, tendit l’oreille, puis sortit rapidement et s'avança jusqu'au bord du rocher. A la rapide lueur d'un éclair, il vit une petite embarcation aux voiles baissées entrer dans la baie et se faufiler entre les navires à l’ancre. Il approcha de ses lèvres un sifflet d'or et envoya trois notes stridentes. Un sifflement aigu lui répondit.
- C'est lui, murmura-t-il ému. Il était temps !

Cinq minutes plus tard, un homme enroulé dans un ample manteau gorgé d'eau surgit devant la cabane.
- Yanez ! S'exclama l'homme au turban en le serrant contre lui.
- Sandokan ! Répondit le nouveau venu, qui parlait avec un accent étranger. Brrr ! Quelle nuit d'enfer mon frère.
- Viens...
Ils entrèrent dans la pièce illuminée, fermant la porte. Sandokan remplit deux verres et en offrant un à l'étranger qui s'était débarrassé de son manteau et du fusil qu'il portait en bandoulière, lui dit avec un accent presque affectueux :
- Bois, Yanez.
- À ta santé, Sandokan.
- À la tienne.
Ils vidèrent les verres et s'assirent à table. Le nouvel arrivant était un homme de trente-trois ou trente-quatre ans, à peine plus âgé que son compagnon. Il était de taille moyenne, robuste, à la peau très blanche. Ses traits étaient réguliers, ses yeux gris, ses lèvres moqueuses et fines. Il était de toute évidence européen, probablement méridional.

- Yanez, demanda Sandokan avec émotion. As-tu vu la fille aux cheveux d'or ?

Et comme rien ne nous arrête, nous nous lançons dans la traduction de deux autres titres de ce cycle indo-malais d'Emilio Salgari, dont Sandokan est le héros.